Photo Pierre-Yves Rospabé

Photo Pierre-Yves Rospabé

Rivière d’Aurey, fin de journée d’été qui se terminent en tranquille apothéose.
La lumière se pose doucement, le vent s’effiloche, le temps s’étire, on peut regarder, sentir, goûter. Face au mouillage de Mané-Verh, juste devant la rivière du Bono, le voilier remonte tranquillement la rivière d’Auray à la faveur du courant de marée et des dernières risées de la journée. Tout est silencieux, le moteur serait une faute de goût. On creuse les voiles, on mollit les écoutes, on affûte le regard. On à le temps, on prend son temps, on voudrait que ça ne finisse jamais, qu’un coude surgisse après le méandre, qu’une autre perche s’annonce, qu’un autre voilier en bois, bleu parfait, se reflète sur l’eau parfaitement bleue, que l’eau continue son chemin, et nous avec elle, sans fin, sans but, à travers les arbres et la lumière chaude du couchant. Au fil du courant, branchage, rochers et voiliers s’écartent lentement. Il est des retours qui ressemblent à des fêtes mélancoliques.

Retour à l'accueil